Il travaille en rituels. Des murs quasi maculés, un bleu de travail sans tâches, de la musique omniprésente en fond sonore, source de performances comme ces œuvres réalisées en écoutant les titres de Damien Saez. Dans son atelier, le nouveau tableau patiente, les autres autour l’aideront à trouver sa place. Tanguy, une fois devant cette toile pensée en amont, peint vite, debout, inconfortable, le corps plein d’élan. L’imprécision de la peinture et ses éclaboussures viennent porter l’impertinence et la puissance des messages. Tanguy Roland dit des choses dans ses tableaux. Une fois la toile accouchée, il s’en détache sans gravité. Il ne lui appartient plus de raconter son histoire...
L’artiste aime la peinture des autres. Passionné d’Histoire de l’Art, son regard est souvent happé par la justesse des clairs-obscurs du Caravage ou de Yan Pei-Ming. Il laisse volontiers influer leur génie pour nourrir son propre travail. Voilà pourquoi il est si important pour lui de rendre l’art accessible à tous. Tanguy salue l’audace d’Allow qui investit en achetant les tableaux des artistes et qui propose des multiples de qualité confectionnés par de véritables artisans. La peinture est une histoire sans fin. Les artistes et leurs soutiens font grandir de nouvelles vocations.
Inscrit dans son époque, toujours en clins d’œil avec d’autres, Tanguy Roland explore le monde et peint en noir et en blanc ces extravagances, ces singularités, ces ombres et ces lumières....
Charlotte Boutte@ Humanoscope